C’est aujourd’hui, Mercredi 25 Mai, qu’avait lieu le Petit-déjeuner-Débat à propos du compte pénibilité. A cette occasion Nathalie Buet (Directrice Santé au Travail du MEDEF) et Delphine Benda (Directrice protection sociale du MEDEF) ont fait le déplacement à l’hôtel de France de Versailles, pour nous faire un rappel sur la situation.
C’est à 8h30 que les participants à ce Petit-déjeuner-Débat s’étaient tous donnés rendez-vous dans le salon Napoléon III de l’hôtel de France à Versailles. Ils ont tout d’abord pu se présenter les uns les autres, autour d’un café et d’un croissant avant de rentrer dans le vif du sujet. A 9h00 Nathalie Buet et Delphine Benda s’installent et après une rapide introduction de Bertrand Decré, Président du MEDEF Yvelines le débat peut commencer.
Pour commencer, Mesdames Buet et Benda ont souhaité revenir sur les raisons de l’implication du MEDEF contre ce Compte Pénibilité : complexe et coûteux, il est aussi très critiquable au plan des principes en ce qu’il incite à des carrières prolongées en pénibilité pour bénéficier à un droit à une retraite anticipée et en ce qu’il favorise une fois encore la réparation au détriment de la prévention. Plus préoccupant, il est fondé sur une approche probabiliste qui établit un lien simple et unique entre exposition à la pénibilité et perte d’espérance de vie. Or si l’on ne peut nier que certaines tâches pénibles réalisées sur une longue période peuvent avoir des conséquences sur la santé, aucune étude scientifique sérieuse ne permet d’établir un lien simple : l’espérance de vie d’une personne est par nature multifactorielle (patrimoine génétique, environnement, comportements en santé…).
Elles ont ensuite fait un point sur l’entrée en vigueur du dispositif et les aménagements qui ont été obtenus grâce à la mobilisation du MEDEF. Le compte de prévention de la pénibilité (C3P) au travail est entré depuis le 1er Janvier 2015 pour quatre premiers facteurs de pénibilité sur dix : le travail de nuit, le travail alternant, le travail hyperbare et le travail répétitif. 500 000 comptes ont été ouverts selon un premier bilan. Le 1er Juillet 2016, entrent en vigueur les 6 derniers facteurs de pénibilité: le bruit, les températures extrêmes, le risque chimique et les trois facteurs ergonomiques (les vibrations mécaniques, la la manutention de charges lourdes, les postures pénibles).
Mais le MEDEF est bien déterminé à continuer de se battre contre ce Compte Pénibilité tel qu’il existe aujourd’hui et à obtenir de nouveaux aménagements. D’ailleurs, ces batailles ne sont pas vaines, comme nous le rappellent, Mesdames Buet et Benda. En effet grâce à ses prises de position le MEDEF a obtenu un allégement du dispositif sur quelques points. La fiche individuelle de pénibilité que devait remplir l’employeur a, par exemple, été supprimée. Nous avons également obtenu la baisse de certains seuils pénibilités parmi les différents critères. Mais le combat est loin d’être fini et nous remercions Mesdames Buet et Benda d’être venues nous le rappeler.